Vous vous y connaissez en photographie monochrome ? Tentez de relever nos défis

Dom Salmon Photo Finish18 mars 202411 min read
Dom Salmon assets for Nikon magazine Photo Finish: Shooting in mono

Le photographe et directeur de création Dom Salmon adore le noir et blanc. Il partage ici quelques conseils, astuces et prises de vue pour vous aider à passer à la vitesse supérieure en matière de désaturation.

Les premières véritables représentations photographiques du monde naturel étaient en noir et blanc. C’est parce que la technologie, qui n’en était alors qu’à ses débuts, nécessitait beaucoup de lumière et ne disposait que d’une seule couche de « film » (une plaque de verre à l’époque) pour travailler. Essentiellement une couleur, ou monochrome.

Ce sont les frères Lumière qui ont eu l’idée astucieuse de colorer en rouge, bleu et vert des molécules d’amidon de pomme de terre pour leur procédé autochrome. Ils ont ainsi inventé le premier support couleur pour la photographie et nous avons pu commencer à reproduire le monde qui nous entoure d’une façon beaucoup plus fidèle à nos perceptions visuelles.

Le monde unidimensionnel en noir et blanc appartient-il donc au passé ?

Pas du tout. Aujourd’hui encore, les photos en noir et blanc stimulent notre imagination et vont bien au-delà de la simple nostalgie. Qu’il s’agisse du contraste saisissant d’une photo de rue dans l’ombre, d’un portrait sombre ou du style granuleux d’un reportage classique, le noir et blanc est immédiatement évocateur et peut contribuer à créer une narration forte. On l’utilise encore dans les films. Regardez l’utilisation qu’en fait Christopher Nolan dans la séquence du procès dans Oppenheimer.

Dans une culture d’images aux couleurs vives et profondément saturées, le noir et blanc est un mode d’expression qui se remarque immédiatement et capte notre attention. Cependant, de bonnes photos monochromes sont bien plus que des images sans couleurs.

Dom Salmon
Que contient mon sac photo ?
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Comparaison et contraste

Ce qui m’intéresse dans les photos en noir et blanc, c’est le contraste dans la composition. Ces ombres profondes et sombres, auxquelles s’opposent des zones extrêmement lumineuses, confèrent à une photo ce petit quelque chose qui fascinera et attirera immédiatement le regard.

Gratter la surface

Sans couleur, les textures sont beaucoup mieux mises en valeur. Les motifs, les ombres et les surfaces acquièrent ainsi une toute nouvelle identité visuelle, qui peut avoir une grande importance pour la composition d’une photo.

Des compositions créatives

Le noir et blanc peut vous aider à libérer votre cadrage des concepts « traditionnels ». Des photographes tels que Bill Brandt, Fan Ho et Man Ray ont utilisé de vastes étendues vierges : des zones d’un noir profond et impénétrable qui créent, dans leurs photos, un cadre fascinant dans l’image et confèrent à celle-ci un aspect presque totalement abstrait.

D’une beauté sombre

Cette qualité des photos en noir et blanc est la plus difficile à quantifier. Pensez simplement aux films noirs des années 1940, aux ombres des stores vénitiens sur les visages et aux personnages menaçants dans les coins sombres. Rien ne rend les prises de vue aussi dramatiques et mystérieuses que les contrastes monochromes austères.

Le noir et blanc offre ainsi des possibilités créatives incroyablement variées. Mais comment en tirer le meilleur parti ?

Le remarquable Nikon Z f

Le dernier Nikon Z f a beaucoup à offrir. Son look rétro est un succès auprès des photographes Nikon comme moi, ainsi que des nouveaux fans qui apprécient l’association d’un design old school élégant et d’une technologie moderne en coulisses.

Ma fonctionnalité préférée ? Il suffit d’une simple pression sur un commutateur (plutôt que d’utiliser le menu) pour passer en mode monochrome et renouer ainsi avec le travail de photographes légendaires de Nikon en noir et blanc comme Don McCullin et Annie Leibovitz.

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Mieux encore, le viseur passe également en mode mono ! L’une des compétences les plus difficiles à acquérir est de savoir convertir mentalement une image du viseur en noir et blanc. C’est pourquoi il est extrêmement pratique de voir tout de suite l’image sans les couleurs.

Le « look » monochrome du Z f se décline en trois pré-réglages : une apparence neutre (monochrome), une apparence avec un contraste doux (monochrome moins contrasté) jusqu’à un style plus austère, semblable à celui d’un vieux film (monochrome tons profonds), que vous pouvez directement sélectionner. Vous avez d’ailleurs l’embarras du choix, puisqu’une version couleur du fichier est également conservée.

Notes sur post-it

Habituellement, les photos en noir et blanc sont créées en retravaillant une photo couleur originale en « post-production », à l’aide d’un logiciel de traitement d’images comme Adobe Photoshop. Personnellement, j’utilise Capture One, un logiciel très similaire à Adobe Lightroom. Dans toutes ces applications, vous serez surpris de constater que quelques ajustements simples permettent de transformer des photos couleur fades en clichés étonnants. N’oubliez pas que vous pouvez essayer NX Studio, le logiciel gratuit d’affichage et de traitement d’images de Nikon.

En savoir plus : 6 conseils pour débuter dans la retouche des photos

La puissance du format RAW

L’essentiel en priorité. Si possible, utilisez le format RAW dans votre appareil photo. Ce « négatif » numérique contient beaucoup d’informations, ce qui est idéal lorsque vous souhaitez faire ressortir des détails autrement imperceptibles, en particulier dans les zones sombres. Cependant, il permet également d’effectuer des traitements assez drastiques qui donnent lieu à des photos absolument spectaculaires.

Découvrons de quelle façon procéder. Voici Jean.

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Vous trouverez peut-être que cette image est tout à fait correcte, mais qu’elle manque de peps…C’est parce qu’il s’agit du fichier RAW non traité, directement issu de mon Nikon Z 6II. Même si cette photo n’a rien de transcendant, j’avais envie d’en faire quelque chose de très différent avec Capture One.

Une grande différence ! Je traiterai ultérieurement de nombreux petits détails, par exemple en supprimant certains cheveux. Mais sur le plan principal de la photo, on peut déjà apercevoir quelques corrections assez drastiques.

En savoir plus : Pourquoi photographier au format RAW ?

Décoloration

Tout d’abord, une bonne photo en noir et blanc est bien plus qu’une simple image sans couleurs. De nombreuses applications de traitement photo permettent de définir précisément la manière dont chaque couleur de la photo est convertie en noir et blanc.

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Sur cette capture d’écran de mes curseurs dans Capture One, on peut voir que l’application m’a permis de rendre certaines couleurs plus « claires » (chiffres plus élevés) que d’autres. Avec les réglages des curseurs correspondants, les parties rouges et jaunes du teint de Jean sont presque blanches. La raison en est que j’ai légèrement sous-exposé la prise de vue. Cela me procure plus de liberté et de flexibilité pour le post-traitement. J’ai ainsi récupéré une certaine luminosité et augmenté le contraste entre les tons rouges/jaunes et les tons bleus/verts.

Aller plus loin

Cela m’a aidé à convertir la prise de vue en une image noir et blanc de manière plus contrôlée qu’en « supprimant » simplement la couleur. Il est ensuite temps d’utiliser des paramètres plus spécifiques pour ajuster davantage la prise de vue.

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Vous pouvez voir ci-dessus une capture de l’écran de mon application. Dans la partie gauche, vous pouvez voir les autres étapes de traitement que j’ai effectuées lors de cette phase de base.

1. Valeurs tonales

Comme vous le voyez, j’ai fait glisser les curseurs vers l’intérieur en les éloignant des bords gauche et droit. Comme avec une piste de batterie rythmée, cela augmente (comprime) considérablement le contraste de la photo, en concentrant la plage dynamique et en ajoutant un effet immédiat. L’absence de zones particulièrement lumineuses dans la photo d’origine (le côté droit de l’histogramme est très plat) est un avantage, car cela m’a permis de déplacer le curseur assez loin du bord droit vers l’intérieur et ainsi d’obtenir beaucoup plus de luminosité, y compris dans les tons moyens. J’ai également rendu toutes les zones déjà assez sombres entièrement noires.

2. Courbe

L’outil Courbe est idéal pour créer un contraste un peu plus subtil. Vous pouvez même ajuster des canaux individuels comme Luma (lumière) ou les spectres rouge, vert ou bleu. J’ai toutefois appliqué une « courbe en S » assez plate sur l’ensemble de la plage RVB afin d’affiner la grande correction de tonalité sur la photo. Encore une fois, je cherche juste à rétablir un peu de la luminosité globale et à augmenter le contraste.

3. Clarté

J’adore cet outil. Il me permet d’améliorer le niveau principal de la photo (parfois, je l’utilise aussi pour certaines zones seulement, à l’aide d’un masque de calque spécifique). L’outil Clarté ajoute un peu de mordant à une photo, car il permet d’augmenter le contraste entre les zones claires et les zones sombres adjacentes dans les demi-tons. Cela permet d’accentuer efficacement les détails et les textures.

Ces quelques outils simples apportent un grand changement à tous les niveaux : apparence, sensation, ambiance, effet, composition. Le curseur pratique « avant/après » de Capture One permet de rendre ce changement perceptible.

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Si vous faites preuve d’anticipation, vous pouvez donc obtenir une apparence très différente en tirant le meilleur parti du monochrome.

Défis

Vous êtes prêt à voir les choses en noir et blanc ? Voici quelques défis créatifs difficiles (mais que nous espérons amusants)....

Débutant

Le plus difficile est de changer sa propre perception et de penser en noir et blanc. Un appareil photo comme le Z f peut facilement basculer sur la prise de vue en mode totalement monochrome. Si vous ne disposez pas d’un tel appareil, ces défis vous aideront à vous familiariser avec la désaturation.

Un esprit urbain

L’histoire de la photographie de reportage a débuté avec le noir et blanc. Il n’y a donc pas de meilleure façon de s’habituer à penser en mode « monochrome » que de se lancer dans un défi tel que la réalisation d’un reportage. Voici une photo que j’ai prise d’un commerçant à l’heure du déjeuner sur un marché de produits alimentaires à Londres. Avec son T-shirt sombre, l’homme se fond dans l’arrière-plan, tandis que la lumière claire du soleil crée un fort contraste. La photo est ainsi divisée en une zone sombre et une zone claire, ce qui permet de plus facilement se concentrer sur son regard lorsqu’il coupe la viande. La couleur aurait constitué une distraction importante. En l’absence de couleur, on constate ici que l’on peut « faire plus avec moins ».

Défi : descendez dans la rue pour trouver un sujet ou un lieu à documenter.

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Flash en action

Pour les photos en couleur, un flash fixé à l’appareil photo peut produire un effet puissant, dur et implacable, mais pour les photos en noir et blanc, il apporte du contraste. Attendez le coucher du soleil pour utiliser un flash intégré à l’appareil photo et rendre vos photos plus flamboyantes. Vos photos sont comme figées dans l’instant, pareilles à des arrêts sur image. Regardez ces conducteurs de tuk-tuk qui posent pour l’appareil photo.

Défi : découvrez des endroits ombragés ou éclairez le sujet après le coucher du soleil.

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Passionné

Contraste saisissant

La photographie de rue offre de nombreuses occasions de mélanger les niveaux de contraste.

Cette photo, prise à Londres, ne fonctionnerait tout simplement pas en couleur. La présence de cette grande surface entièrement noire, à savoir l’arche du pont sous lequel je me trouvais, ajoute en effet un élément de composition fort, voire même abstrait.

Défi : ajoutez des zones concurrentes de fort contraste dans votre cadre et votre composition et n’oubliez pas que vous pouvez rendre cette différence encore plus perceptible en post-traitement afin de renforcer l’effet global.

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Couchers de soleil

Lorsque le soleil est bas, il peut générer des ombres longues et très théâtrales qui peuvent être utilisées comme un élément visuel efficace, à l’exemple de ce motif frappant de balustrade sur cette photo prise à Milan ou des longs reflets de ces joueurs de basket-ball.

Défi : juste avant le lever ou le coucher du soleil, partez à la recherche d’éléments qui contribueront à projeter de longues ombres. Utilisez un objectif grand-angle pour prendre des photos à hauteur du sol et augmenter l’impact.

En savoir plus : Le guide parfait des objectifs ultra grand-angle

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Reconnaissance des motifs

Des motifs qui peuvent passer inaperçus en couleur attirent beaucoup plus l’attention en noir et blanc. Ici, j’ai utilisé plusieurs motifs répétitifs qui aident à isoler le sujet au centre de la photo. Un objectif grand-angle exceptionnel comme le NIKKOR Z 24-70mm f/2.8 S ou l’objectif ultra grand-angle NIKKOR Z 14-24mm f/2.8 S rendra la composition encore plus saisissante et dynamique. Si vous utilisez un appareil photo DX, essayez le NIKKOR Z DX 18-140mm f/3.5-6.3 VR ou le NIKKOR Z DX 12-28mm f/3.5-5.6 PZ VR.

Défi : recherchez dans votre environnement des motifs ou des lignes convergeant vers le même point et utilisez ceux-ci pour attirer le regard sur un motif, voire le traiter comme un sujet à part entière.

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Avancé

Faux-semblant

La lumière vive du soleil, surtout lorsqu’elle est directement projetée sur l’appareil photo, est en général proscrite, car elle est trop contrastée et trop dure. C’est pourtant ce que l’on peut souhaiter pour les prises de vue en noir et blanc. N’en faites cependant pas trop. La lumière directe du soleil peut endommager les yeux, même à travers le viseur.

Regardez ces photos de Venise. Techniquement, il s’agit ici de photos « couleur ». Toutefois, en utilisant un soleil de novembre très bas et en poussant le contraste encore plus loin en post-production (à l’aide une fois encore de vos curseurs de tonalité), vous faites disparaître presque toutes les couleurs et créez ainsi une lumière hivernale extrêmement « froide » dans un bleu foncé unique.

Si vous parvenez à donner un aspect noir et blanc à une photo couleur, vous êtes sur la bonne voie pour vraiment savoir ce qu’est une belle photo monochrome.

Par contraste (le jeu de mots est voulu), cette photo d’une fenêtre prise à l’intérieur d’un bâtiment, dans laquelle j’ai uniquement éclairci les zones claires, de sorte que tout le reste est noir, renvoie une image presque abstraite de ce détail architectural. La légère coloration du verre donne ainsi un bel effet « duotone ». Dans les deux cas, 90 % des noirs et des blancs ont été créés directement par l’appareil photo.

Défi : utilisez une lumière vive et surpuissante ou exposez la source de lumière des silhouettes pour réaliser une photo couleur qui semble la plus monochrome possible.

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Tout doucement

Nous avons déjà pu constater l’efficacité de photos ultra-nettes en noir et blanc, mais qu’en est-il à l’autre extrémité de l’échelle ? Le profil monochrome moins contrasté du Nikon Z f convient parfaitement pour créer une courbe de contraste beaucoup plus subtile et ainsi « adoucir » une photo.

En outre, le fait de travailler avec une grande ouverture permet d’obtenir un flou (ou bokeh) agréable, ce qui contribue à lisser davantage la tonalité globale de votre photo.

Enfin, pour obtenir une photo plus douce, j’aime faire glisser le curseur de la clarté dans la direction opposée (c’est-à-dire vers une valeur négative), afin de supprimer la netteté des demi-tons.

Cette vitrine de magasin avait l’air un peu sinistre lorsqu’elle était d’une grande netteté. En choisissant une valeur de f/2 et en ajoutant délibérément du flou en post-production avec une valeur de clarté négative, on obtient une photo beaucoup plus esthétique et légèrement humoristique.

Défi : conférez à vos photos un aspect rétro plus doux. Pour ce faire, utilisez une grande ouverture et évitez les retouches agressives en post-production.

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Professionnel

Voici une règle absurde : les photos de paysage doivent être en couleur. Vraiment ? Cela mettrait Ansel Adams au chômage ! Les photos de paysages en noir et blanc ont quelque chose de captivant.

Partez en randonnée avec un trépied et des bottes confortables, fermez le diaphragme autant que possible (Ansel a souvent travaillé avec des ouvertures de l’ordre de f/64 et des temps d’exposition de près de dix minutes, alors pensez aussi à apporter du café) et photographiez ! Si vous pensez en noir et blanc, vous ferez également attention aux textures et aux motifs dans la nature. En vous engageant pleinement dans l’observation de ces formes, vous pouvez réaliser des photos quasi abstraites de la nature.

Défi : découvrez l’Ansel qui sommeille en vous. Sans couleur, cherchez à repérer les formes sous-jacentes de la nature, comme les motifs contrastés des nuages ou les vagues de la mer, et appliquez-vous à saisir leurs caractéristiques dans votre cadre.

Proche et personnel

Tout comme pour les paysages, la suppression de la couleur peut être efficace pour les portraits. Vous pouvez ainsi attirer l’attention du spectateur. Après tout, les photographes n’avaient pendant des décennies que le noir et blanc pour raconter l’histoire d’un sujet. C’est pourquoi ce type de représentation est fermement ancré dans l’histoire de la photographie.

Regardez ces photos : certaines sont lumineuses, d’autres plutôt sombres. Il y a des contrastes doux, des contrastes durs, des prises de vue avec un seul flash ou plusieurs, avec la seule lumière du soleil passant par une fenêtre, des mises au point très nettes et d’autres avec une faible profondeur de champ. Leur seul point commun est qu’il s’agit toutes de photos monochromes.

Défi : quel que soit votre niveau d’expérience, il n’y a guère de plus beau sentiment en photographie que celui d’avoir réalisé un portrait monochrome qui restitue vraiment le caractère du sujet. Si vous avez oublié ce sentiment magique, il est grand temps de renouer avec l’art du portrait. Faites venir vos amis et voyez ce que vous pouvez révéler d’eux en noir et blanc ! S’ils refusent, il y a toujours l’autoportrait.

Détendez-vous, ce n’est qu’une question de plaisir

Ne vous laissez pas décourager par les catégories « Avancé » de ces défis. Cela signifie simplement qu’elles nécessitent un peu plus d’expérience que la catégorie précédente. Cela dit, je pense qu’un professionnel peut prendre autant de plaisir qu’un débutant à relever le défi « Contraste saisissant » et de même, si vous êtes débutant, n’ayez pas peur de vous attaquer aux défis « professionnels » !

Ne soyez pas frustrés si tout ne se passe pas toujours comme vous l’espérez, car, croyez-moi, cela ne changera jamais complètement. La seule raison pour laquelle j’ai décidé de devenir photographe professionnel, c’est parce que j’ai remarqué que je gardais plus de photos que je n’en supprimais. C’était un signe...

Abordez tous ces défis comme quelque chose d’amusant. Vous ne pouvez pas prendre de « mauvaises » photos. Il suffit juste qu’elles vous plaisent. Quant au chemin, il ne s’arrête jamais. Je me lance des défis avec des tâches de « débutant » comme le style de rue et le flash dirigé droit devant. Et il m’arrive encore de me tromper !

Ici, vous le voyez noir sur blanc

En fin de compte, les photos en noir et blanc sont une source d’investigation sans fin pour l’imagination humaine. Plus d’un siècle après l’invention de la photographie couleur et des décennies après que celle-ci se soit imposée, on voit encore des photos monochromes partout.

Cela ne vaut pas seulement pour les photos, mais aussi pour un blockbuster moderne comme Mad Max : Fury Road. Une version entièrement monochrome a été créée pour ce dernier. Elle constitue une alternative surprenante à ce classique moderne. (Il est étonnant de constater l’impact que peuvent avoir les prises de vue monochromes, même si cela fonctionne peut-être moins bien pour un chef-d’œuvre rose fluo comme Barbie).

Le réalisateur d’Ocean’s Eleven, Steven Soderbergh, a créé une version en noir et blanc et sans dialogues du film Les Aventuriers de l’arche perdue uniquement pour démontrer le génie de Spielberg en matière de composition et de blocking, car la structure sous-jacente du film pouvait être illustrée très efficacement sans couleur.

La popularité du Nikon Z f et de ses modes monochromes témoigne de notre affinité constante pour ce support. Votre smartphone et ses millions de pixels dispose lui aussi d’un filtre noir et blanc pour les photos !

Il n’y a donc pas d’excuse. Choisissez un défi et lancez-vous. Et quand vous aurez terminé, vous pourrez passer au suivant !

À bientôt pour la prochaine partie de cette nouvelle série passionnante de Nikon...

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